Ce soir je viens poser ces mots car j’en ai énormément besoin
Je suis au plus mal et je m’en veux, j’ai besoin d’évacuer. Par les mots, par l’écrit !
C’est tout un concours de circonstances, un état de fait que je n’aime pas mais qui est ainsi
Ma fille est malade depuis trois jours. D’abord enrouée, puis toux puis nez qui coule, et ce matin une douleur à l’oreille.
Une visite chez le médecin de garde plus tard et nous voilà avec le diagnostic d’une légère otite à soigner avant qu’elle ne s’aggrave
Mais ma fille voit les choses autrement. Elle n’aime que le doliprane et ne prendra que ça !
Je suis seule, son papa travaille, énormément.
Je suis nulle pour gérer les situations de crise, je m’énerve vite et perds tout contrôle
Ce soir j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps, et j’appréhende la suite
Juste deux médicaments faciles à prendre, faciles à donner, mais non, elle ne veut pas !
Et je n’ai tellement plus la force physique et encore moins la force mentale…
J’ai reçu tous les conseils les plus gentils et logiques : le jeu, l’exemple sur une poupée, la force, l’explication…
ELLE NE VEUT PAS, en tout cas avec moi, mais il n’y a que moi !
C’est déjà difficile de voir son enfant malade, ça l’est encore plus de ne pas réussir à le soigner
Elle grandit et devient de plus en plus têtue, elle a des principes très arrêtés sur certaines choses
Par exemple elle ne boit que de l’eau et du lait et ne veut absolument pas goûter une autre boisson
J’ai peur et c’est la première fois, la fatigue n’aidant pas !
Ces jours noirs je les déteste, et l’automne aussi tiens !
Je nous préferais en tshirt, le soleil réchauffant notre peau
J’ai l’âme mélancolique ce soir, et j’espère l’avoir plus joyeuse demain apportant de bonnes nouvelles.
Belle nuit à vous,
Je pars sécher mes joues et essayer de m’assoupir dans mon lit froid
Bises,
Julie
13 Comments
julie
26 septembre 2015 at 22:34Parce que aujourd’hui ça me paraît « facile » …. mais la chouette est passée par un an de rhume et d’otite mal diagnostiquée. Puis opération il y a 10 mois et on espère que tout va changer. Mais il y a qq jours la crève pour nous deux. Lorsque je me suis levée la nuit pour trouver une solution après doliprane, gel sur le torse et le dos, sirop, tu sens la fatigue et l’impuissance. Elle ne voulait rien prendre parce qu’un peu endormie. Et bambi était là elle a ri et a pris ce que je proposais mais c’est vrai qu’avec papa, mamie ça passe mieux. Et oui mais c’est moi qui suis là avec mes colères, mon impatience, ma fatigue de tout ça. On se sent seule et puis on lit ton témoignage et on se rassure, un peu. Je craque tous les jours, j’en deviens méchante, culpabilise mais vous êtes toutes là avec vos expériences de mamans un peu dépassées et on se sent moins seule. Alors encore merci de partager tout ça Julie, de poser ces mots qui font si mal et en même temps qui soulagent. Plein de courage à toi, à nous et à celles qui passeront par là! Bisous ma belle
Little_J
26 septembre 2015 at 22:34Mais c’est qu’on est tellement nombreuses à se sentir parfois démunies et
si seules, ça me fait tant de bien de partager et aussi de recevoir des
messages et des commentaires de soutien ! C’est ce qui m’a aidée hier à
tenir le coup, à ne pas virer « folle »
Je te remercie
Bises Julie
alameresi
26 septembre 2015 at 22:34De douces pensées pour toi… J’avais le même problème avec Plume quand elle était petite et c’est clair que c’était clairement plus facile quand père formant était là. Elle aussi avait des idées très arrêtées sur certaines… Les choses ont doucement évolué et aujourd’hui, tout est beaucoup plus simple. Je sais que tu sauras être patiente.
anzil
26 septembre 2015 at 22:34Je viens de découvrir ton blog et ton bel univers par hasard. Tes mots me touchent car j’ai souvent vécu ces crises de désarroi face à ma fille aînée qui était très compliquée pour plein de détails de la vie quotidienne, par exemple elle avait la phobie des écharpes et des cols un peu montants donc impossible de la couvrir l’hiver, il y’a beaucoup d’autres choses qui n’étaient pas faciles à gérer et j’étais souvent seule face à ça car le papa de mes filles est bien occupé par son travail. Bref j’ai fini par l’emmener voir un psy, puis elle a grandi et là je peux dire qu’elle est presque raisonnable à 7 ans et demi Tout ça pour dire que face à un enfant têtu et bien c’est humain de perdre patience, je sais bien que ce genre de remarques ne sont pas d’une grande aide mais si ça peut te réconforter, parfois on a juste besoin d’une bonne nuit de sommeil pour récupérer, ensuite quand on se sent plus d’attaque, ma méthode quand ma fille se braquait prendre un air détaché comme si ça n’avait pas de prise sur moi, du coup on prend du recul et l’enfant se détend un peu mais bon chaque expérience est différente… bon courage et bonne nuit réparatrice alors
Marie NM
26 septembre 2015 at 22:34Bonjour, j’espère que votre nuit a été douce et réconfortante. La situation que vous décrivais est touchante : bon nombre de parents connaissent cette dernière et la vivent dans la culpabilité.
Je connais encore ça avec mon garçon de 4 ans 1/2, et pas plus tard qu’hier ! Je vais donc partager mon astuce, elle vous servira peut-être et également à ceux qui me liront. Je mélange son corticoïde avec 2 grandes cuillères de cacao en poudre (il est fan de chocolat) puis un peu de lait de riz pour faire une crème au chocolat dans le fond d’un verre. Comme il est grand et en mesure de comprendre que c’est pour son bien, je ne triche pas, il sait que la crème contient son traitement. J’avoue que lorsqu’il était plus petit, je faisais le mélange dans son dos, ça m’est arrivé notamment pour une double otite (antibio + cacao + un peu de lait de riz) et ça passait tout seul.
Il faut cependant faire attention de ne pas trop diluer pour être certain que votre enfant finira bien la « préparation » et aura donc la dose prescrite.
Pas d’inquiétude quand au mélange médicament + denrée alimentaire (à part contre indication précisée par le médecin ou le pharmacien) : il n’altère pas les molécules actives. Je suis infirmière et j’ai souvent appliqué cette méthode avec l’accord des médecins lorsque je travaillais en pédiatrie.
Belle journée à vous, en souhaitant que votre fille se remette au plus vite.
francoise
26 septembre 2015 at 22:34Julie nous te faisons des gros bisous du nord.et surtout garde ton sourire qui fait ta force.tata françoise
mat
26 septembre 2015 at 22:34Ah la joie des enfants malades!!! Ici, on a une petite belette de 5 ans qui, avec beaucoup d’encouragement, mets ses gouttes dans son nez toute seule (plus ou moins bien mais c’est toujours mieux que rien). Et puis, des fois, c’est doudou qui parle (et non plus maman) et qui interroge sur ce qui se passe, et pourquoi elle pleure? et c’est quoi sa maladie? et comment la soigner? et comment tu fais pour prendre ton médicament? tu me montres?… ça marche encore vachement bien. M’enfin, ça demande de la patience et c’est usant, soyons honnête! Bon courage!!
Pilou
26 septembre 2015 at 22:34Tu es maman, pas infirmière, tu gères déjà plein de choses mais tu ne peux pas tout gérer, c’est humain, c’est comme ça, il n’y a pas à t’en vouloir. Peut-être qu’avec le papa, ou la nounou, ou la mamy, les médicaments passeront mieux? Et si tu es toute seule ce soir, laisse tomber, elle aura ses médicaments demain, ce n’est pas si grave que ça.
Pour la petite histoire, quand j’étais petite je prenais tout mes médicaments bien sagement… mais je recrachais tout dès que mes parents avaient le dos tourné! Du coup je guérissais un peu moins vite, mais je guérissais quand même.
Sinon il faut ruser, en cachant les médicaments dans un yaourt par exemple. Pour ça l’homéopathie est très pratique.
Bon courage
Sabine
26 septembre 2015 at 22:34J’ai vécu ça avec ma grande ! Chaque maladie (rhume, gastro, otite…) était une bataille sans fin et nous étions pourtant 2 la soigner ! J’ai beaucoup pleuré, je me suis beaucoup énervée aussi… je ne peux que te dire que le temps va arranger les choses. Aujourd’hui à 9,5 ans elle se soigne presque seule et surtout elle n’est presque plus jamais malade ouf !!!!
Je te souhaite beaucoup de courage ma belle, à l’instant T c’est tellement dur de vivre ça mais ça sera vite derrière toi je te le promets.
choupie37
26 septembre 2015 at 22:34J’espère que cela va mieux ce matin pour toi et la puce !
Comme je te comprends quand je te lis…je me vois il y a 2 ans alors en plein burn out, je ne supportais que difficilement les heures où j’étais seule avec mes enfants le soir, je ne pouvais même pas garder mes enfants pendant les vacances scolaire, mes parents devaient les prendre…je le prenais comme une honte jusqu’à ce que je lise « mère au bord de l’épuisement ».
J’ai alors compris que je n’étais pas seule à ne pas « assurer » quand bien même mes enfants étaient tout pour moi et surtout j’ai ouvert les yeux sur ma dépression et mon burn out !
j’ai un homme qui travaille énormément comme le tiens. Donc pas de soutien de ce côté là (et il ne comprenait pas pourquoi je déprimais).
Aujourd’hui je vais mieux, il y a des choses perdues (comme de l’énergie à revendre et de la volonté) qui ne sont pas encore revenues comme avant mais on peut en sortir : pour te dire, l’homme travaille désormais toute la semaine loin de nous ! Je suis seule toute la semaine avec les enfants et maintenant j’assure super bien : le truc inimaginable il y a 2 ans.
Par contre ma fille de 8 ans refuse toujours de prendre autre chose que du doliprane et de l’homéopathie…
Alors dis toi que ça peut changer et que cela va changer.
Courage à toi !
IsabelledeGuinz
26 septembre 2015 at 22:34Oh je suis désolée de te lire si mal… J’attends mon premier enfant donc je n’ai malheureusement pas de conseils à donner mais je t’envoie tout mon soutien et j’espère qu’un rayon de soleil automnal est venu rechauffer un peu cette mélancolie !
Voilapapa
26 septembre 2015 at 22:34A te lire on se se sent moins seul J’espère qu’elle va mieux ? Je découvre ton blog… Très chouette !
Marina
16 juillet 2016 at 15:49Pas facile de soigner les petits et encore moins envie de les contrarier quand ils sont malades :-\
J’espère que çà va mieux