Redevenir maman à la maison

Je n’ai jamais eu d’emploi à temps plein,
j’ai peu travaillé après mes études.
Par chance un petit boulot d’animatrice périscolaire
m’a aidée à sortir un pied de la dépression.

Dépression qui était accentuée avec le fait d’être
constamment à la maison, une sorte de cercle vicieux
pourrait-on dire !

On voit peu de gens, la vie de tous les jours
se déroule un peu machinalement
sans qu’on soit obligé de sortir.

Puis étant enceinte j’ai arrêté en décembre ce petit boulot
qui me faisait faire du vélo, prendre le train,
voir des enfants, rencontrer et parler avec des gens.
Je suis redevenue cette maman à la maison,
seule avec moi-même et ma flemme.

Alors je le sens, la dépression est nichée juste là,
pas loin du tout, prête à crier « SURPRISE » !
Mais non, il en est hors de question,
je ne la laisserai pas me bouffer à nouveau.

Alors je m’active le plus possible,
j’essai d’avancer dans mes projets même si c’est long,
je souris encore et encore et je ris fort,
je cuisine un peu plus, je photographie, je range et je m’arrange,
et SURTOUT je ne me lamente pas ou si peu !

Etre maman à la maison quand on est sujette à la dépression
n’est pas la situation idéale.
Il faut faire des efforts encore et toujours, beaucoup.
Il faut apprendre à sortir la tête de l’eau, ne pas s’enfermer.
Il faut avancer même à tout petits pas.

Etre maman à la maison est une chance
Il faut savoir la savourer sans se laisser étouffer.

Et on peut y arriver, je peux y arriver !

Bises, Julie