On court chaque jour après le temps.
Mais on prend toujours le temps d’éduquer, d’expliquer.
On court aussi un peu après l’excellence.
Et puis on perd en patience de temps en temps.
C’est un peu dans la normalité.
Vouloir que nos enfants soient un minimum polis et gentils.
De la fierté comme un rayon de soleil.
Qu’ils sont beaux nos parfaits petits.
Mais la recherche de l’excellence a aussi ses travers.
Elle nous fait oublier la simplicité et la bêtise.
Elles aussi autant humaines que rigolotes.
Elles ne nous empêchent pas d’avancer et encore moins d’être fiers.
Bien au contraire, la simplicité et la bêtise enfantines
sont de parfaits moteurs pour nous laisser aller.
Aller à cette simplicité, à cette bêtise.
Parfois un rire suffit à dire merci.
Il n’est pas moqueur ni intéressé.
Il est tout ce qu’il y a de plus naturel et de franc.
Cette franchise elle aussi propre aux enfants.
Un rire à la fois doux et fort.
Un rire qui remplace tous les mots, aussi polis soient-ils.
Un rire d’une telle franchise qu’il représente
tous les remerciements possibles et imaginables.
Parfois le rire suffit à dire merci
parce qu’il montre à quel point le coeur est heureux.
Alors aux oubliettes le fameux « merci ».
Quel plaisir de voir le plaisir.
Et de l’entendre aussi.
Mais d’une autre manière, tellement plus spontanée.
Moins de rigidité, plus de spontanéité.
Puisqu’on court chaque jour après le temps.
Et toujours des rires et des sourires
pour faire s’évaporer les nuages.
Je vous embrasse fort fort,
Julie
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