De longues minutes.
C’est ainsi que je laisse couler le temps.
Le passant à l’admirer, à mémoriser tous ses détails.
De longues minutes suspendues.
Juste entre elle et moi.
Dans mes bras ou contre ma poitrine.
De longues minutes qui font sur moi des merveilles.
Des merveilles sur mon coeur apaisé.
Parfois même je souris, laissant mon coeur exprimer sa joie.
Un sourire doux et affectueux.
Le sourire d’une mère à son enfant.
A la fois heureux et rempli d’émotion.
Parce que les yeux parlent en même temps que les lèvres.
Dimanche matin. On est descendue juste à deux.
Elle et moi, pour laisser dormir les deux autres.
Une tétée pour se rendormir bien rapidement.
Et puis comme à chaque fois je l’ai mise contre moi.
Pour savourer sa chaleur et son odeur.
Pour savourer sa présence.
C’est alors, les yeux humides, que se sont écoulées de longues minutes.
Envahie de ce sentiment de légèreté propre aux moments suspendus.
Les yeux humides de l’avoir contre moi.
Les yeux humides de penser aussi à lui.
Mais pas de tristesse, juste très émue.
Émue de penser à ce parcours que la vie nous a fait emprunter.
Émue d’avoir la chance de la serrer contre moi.
N’oublions pas de temps à autre de nous poser et de savourer.
L’odeur et la chaleur de notre bébé.
Les bras enlaçants de nos plus grands enfants.
Toutes ces choses qui nous racontent l’amour.
De longues ou de courtes minutes.
Peu importe puisqu’il s’agit d’amour.
Je vous embrasse,
Julie
4 Comments
Maman Sur Le Fil
7 septembre 2017 at 09:23Encore un magnifique texte qui m’a mis les larmes aux yeux… Je crois que ce soir, je vais prendre le temps et les serrer fort dans mes bras…
Merci… Tout simplement
Virginie
Emilie
7 septembre 2017 at 20:21« Les yeux humides de penser aussi à lui,
Mais pas de tristesse, juste très émue »
C’était aussi un dimanche matin (bon ok dans ma cuisine en train d’éplucher des légumes) qu’au bout de 11 ans j’ai ainsi pu penser à lui mon envolé. Ce sentiment que tu décris m’a envahie, je ne le croyais pas possible.
Se sentir en paix, savourer son bonheur et remercier la vie malgré ce qu’elle nous a ôté.
anne-thaïse
8 septembre 2017 at 13:10merci pour ce texte très touchant.
plein de bonheur
Magali
9 septembre 2017 at 20:16Que Tu es forte. Je suis heureuse de sentir ton bonheur