Je suis comme ça, j’ai toujours rêvé d’être maman, porter un petit être en moi,
l’élever, le câliner, le choyer et mener une belle vie tous ensemble.
J’ai toujours rêvé d’avoir une jolie et grande famille dans laquelle ça discuterait dans tous les sens
Entendre les éclats de rire d’enfants, les disputes, les discussions
Je sais que si je n’avais physiquement et/ou médicalement pas été en mesure de porter un enfant, j’en aurai adopté,
simplement parce que ça a toujours été un besoin intrinsèque d’avoir des enfants
Et puis vint le moment où cette envie d’enfant se fait de plus en plus ressentir
On y pense tous les jours, on carresse son ventre sans même s’en rendre compte
Lorsqu’on n’a encore pas été enceinte, on s’imagine les coups de pieds, le ventre rond
Lorsqu’on a déjà eu la chance d’avoir un ou plusieurs enfants, on se souvient, le sourire aux lèvres
On repense à toutes ces étapes, aux échographies, au hoquet, au ventre qui s’arrondit
Pour moi qui ai adoré être enceinte, je me souviens de cette période comme une des meilleures de ma vie
Je me sentais un peu ailleurs, à la fois protégée et choyée
J’étais au summum de l’épanouissement, n’ayant que peu de désagrément dûs à la grossesse
Quand son enfant grandi ou quand on se sent prêt
L’envie est là, présente de plus en plus chaque jour
A tel point que l’on regarde avec insistance chaque ventre rond que l’on croise, à s’imaginer, à se souvenir
A tel point que l’annonce de chaque nouvelle grossesse dans son entourage est aussi violente qu’un coup de massue en plein visage
Notre coeur se partage entre la joie pour ces personnes et l’amertume parce que ce n’est pas nous
Les larmes coulent, il est impossible de les retenir
J’ai pleuré dans le train, devant mon ordinateur, dans mon lit
C’est très très difficile mais avec les jours qui passent ce goût amer s’efface…jusqu’à la prochaine annonce
Je n’ai pas de problème pour avoir un enfant, je suis tout de suite tombée enceinte de ma fille
Seulement ce n’est pas le bon moment
Parce que je commence enfin à travailler, parce qu’il ne faudrait pas qu’une nouvelle grossesse, qu’un petit bébé
m’entraîne à nouveau dans ce cercle qui me fait m’enfermer sur moi-même
Alors il faut que je me construise un peu plus professionnellement
En attendant je souffre régulièrement et je ne me sens pas forcément légitime d’exprimer mon ressenti
Parce que je n’ai pas le droit d’être jalouse, parce que moi si je veux je peux tomber enceinte
Parce que certains ont des soucis bien plus graves, parce que je dois simplement être patiente et réaliste
Parce que…
* Aux copines qui sont enceintes, sachez que je suis très heureuse pour vous, j’aimerais d’ailleurs pouvoir vous choyer si j’habitais plus près de vous
mais j’avais besoin d’écrire ces mots, pour essayer de me libérer un peu je pense *
* Sur la photo vous pouvez voir une Julie de 25 ans (portant un moche soutif’), tellement épanouie !!!! *
10 Comments
veronique
18 juin 2015 at 18:17Oh, mais Julie, les larmes expriment l’émotion, mais pas la tristesse,,c’est la vie qui va..et puis, à notre époque on peut faire un enfant « plus tard », après avoir réalisé d’autres rêves, peu importe dans quel sens on fait les choses, l’essentiel est bien de s’enrichir pour ne pas avoir de regrets.
Un autre enfant, plus tard, avec une belle maman épanouie et enrichie…c’est pas mal non plus, non?
Haut les coeurs !! souriez, le petit oiseau va sortir.
Little_J
18 juin 2015 at 18:17C’est sûr que l’argent aide, à s’épanouir, à pouvoir se faire plaisir, mais
pas que, c’est un tout qui rend heureux ! Je n’ai jamais été une
carriériste, j’ai par contre toujours voulu être maman, hélas ce rôle a
tendance à me renfermer sur moi-même alors il me faut trouver un juste
équilibre
Laure
18 juin 2015 at 18:17Je connais ça, et quand tu as des envies de bébé mais pas de papa potentiel sous la main c’est encore pire… Je souris courageusement quand mes copines annoncent les grossesses, m’invitent aux baptêmes, etc, je me dis que je n’ai pas le droit d’être jalouse (c’est mes copines après tout), mais en fait c’est dur de ne pas craquer.
Et en même temps, craquer un bon coup de temps en temps ça fait du bien, alors il ne faut pas avoir honte de pleurer! Tout le monde a le droit d’avoir un petit coup de blues de temps en temps, ça ira mieux demain!
Bises!
Mary Leviandier
18 juin 2015 at 18:17Ton billet est très émouvant… chaque chose en son temps!
De mon côté, je regarde les ventres ronds et je me dis que plus jamais je ne ressentirais ça, cet enfant qui grandit en toi. Je suis heureuse d’avoir eu mes deux filles, mais parfois je repense à la grossesse avec nostalgie! bisous ma julie
woodyealine
18 juin 2015 at 18:17Le soucis c’est que l’on voudrait tout. La famille, le boulot, les finances. J’ai 34 ans, depuis 2010 je souhaite réellement un enfant. Et puis la vie fait qu’il n’arrive pas. Peut être parce que je n’ai pas l’emploi, ni les finances et la santé encore moins. Bref, j’écris ces quelques lignes sans la moindre amertume. J’accepte parce que je sais qu’au fond de moi le jour arrivera. Positive mind. Penses à ce jour avec bonheur et non envie ou tristesse. Les rêves font avancer. PS: il m’arrive de pleurer aussi et hop je repars sur autre chose.
Soph´ PsS
18 juin 2015 at 18:17Ma jolie Julie…tu écris si bien ce que je ressens…ce désir qui nous déchire, cette envie d’un bébé, d’un petit être à cajoler, à protéger, à choyer…un bébé…
Estelle
18 juin 2015 at 18:17Très bien écrit, c’est tellement dur ce vide qui prend tant de place…
mybrouhaha
18 juin 2015 at 18:17comme je te comprends… je suis exactement comme toi, prête à être maman depuis mes 15 ans! et ces envies de bébé incontrôlables, comme si c’était physique! ça arrive vraiment par période en ce qui me concerne, c’est bizarre, et puis ça repart, pour mieux revenir quelques mois après.
Mais je préfère reculer la venue du 2e, parce que pour le moment je peux me dire que 2e il y aura. Mais quand le 2e sera là, je sais que ce sera certainement le dernier.
courage, ne soit pas trop impatiente (facile à dire héhé!)
des bises
Yeude
18 juin 2015 at 18:17J’ai eu une grossesse pénible, pas difficile, mais pénible avec plein de petits maux qui m’ont bien enquiquinées, et pourtant j’en garde le même doux souvenir que toi.
L’homme et moi ne pouvons pas avoir d’enfant, pour nous ce n’est pas le bon moment non plus, c’est pourquoi nous ne nous lançons pas dans un nouveau parcours du combattant… Je n’ai jamais été particulièrement attristée par les autres ventres, mais ces derniers temps, la multiplication de ceux-ci me renvoient en pleine face qu’en 6 années sans contraceptif, je ne suis jamais tombée enceinte, que je vieillis et que plus nous attendons, plus avoir un deuxième (même en PMA) sera complqué….
Bises
Chaque trait unique – malyslon
17 novembre 2016 at 15:57[…] écrit un article en juin 2015 qui parlait de cette envie qui me bouffait de l’intérieur. Cette envie, ce besoin qui vient […]