J’ai longuement hésité avant de venir en parler ici.
Quelque chose d’un peu trop personnel, trop privé.
Et puis je crois que ça me pèse un peu beaucoup sur le coeur.
J’avais écrit un article en juin 2015 qui parlait
de cette envie qui me bouffait de l’intérieur.
Cette envie, ce besoin qui vient du fond des tripes.
Certaines parmi vous doivent connaitre ça.
Cette pensée entêtante nuit et jour.
Alors voilà, quelques mois après la rédaction de cet article
j’avais atteint ce moment de joie et d’euphorie,
je portais de nouveau la vie.
La fin on la connait, elle n’est pas rose ni bleue, elle est grise.
Et aujourd’hui ? Qu’en est-il ?
Toujours cette envie, cette boule au ventre, cette grande famille dans mes rêves.
Les rires, la vie, les courses folles, les disputes, les câlins.
Toutes ces choses je les souhaite plus encore.
Un peu comme une frustration exacerbée.
Mais rien.
Pas de bébé dans mes bras, pas de bébé dans mon ventre.
La vie n’est pas prête à me redonner cette chance.
Mon corps n’est pas prêt à reprendre ces risques.
Ma tête et mon coeur me crient qu’ils sont prêts mais peut-être pas finalement.
C’est tellement douloureux vous savez.
Tout le monde me dira qu’il faut du temps, mais on n’en a que faire du temps
quand on ne rêve que d’une seule chose.
D’autant plus que pour Lina et Edgar je n’avais pas eu à attendre pour tomber enceinte.
Les fournisseurs de tests de grossesse vont faire fortune grâce à moi.
Un peu d’humour mais en vrai ce sont des larmes qui coulent à chaque
trait unique qui se dessine sur ces fichus tests.
Dans ces moments là on se dit que la vie nous teste et nous forme à de nouvelles limites.
Dépasser les frontières du petit confort personnel, se forger du caractère.
Et puis avancer, grandir sans trop de choix.
Tous ces mots encore une fois très personnels
qui me laissent entrevoir des stagnations, des évolutions, des régressions
mais qui en tout cas m’aident, j’en reste certaine.
Parfois j’ose faire le rêve fou de mettre mes maux et mes mots sur de vraies
pages qui seraient publiées. Un livre…peut-être ?
Je vous embrasse bien fort,
Julie
p.s. : en photo, de l’amour tendre ❤️
14 Comments
Mamanchloe
17 novembre 2016 at 16:10Des mots terriblement touchants…un texte fort, un article rempli d’un désir si profond et si difficile qu’il en devient inexistant pour le moment. Je te souhaite ma belle, que la vie te fasse à nouveau le cadeau inestimable de voir grandir en toi un nouveau petit être <3
Une Working Mum
17 novembre 2016 at 16:43Comme je te comprends… Je suis toujours tombée enceinte rapidement… Et puis quand on fait face à cette perte comme tu dis on a que faire du temps! Il m’a fallu attendre 3 mois avant que le destin me laisse reporter la vie de nouveau. Une nouvelles grossesse dans l’angoisse, à chaque instant, une grossesse bien différente et plus stressante que mes précédentes. Mais celle-ci s’est à eu une jolie fin rose… Une troisième fois rose.
J’ai appris cette grossesse le mois de mes 30 ans… Je ne peux que te souhaiter ce même bonheur ma belle. Sincèrement. Que le destin se remette vite sur ta route, votre route, vous le méritez vraiment.
Aurélie
17 novembre 2016 at 16:53Plein de courage à toi! La colère et les larmes sont un passage obligé et tu n’as absolument pas à te reprocher ça. Le temps fera l’affaire…la belle affaire! Fais comme tu peux et les choses reprendrons leurs cours quand tu seras prête. Continue à écrire je pense vraiment que poser les mots permettent de soulager les maux.
Des bises
MaKa
17 novembre 2016 at 17:05Ouiiiiiiii c est ma belle, écris, c est un sacré remède tu sais? Ca change les idées, nous fait rire et puis on arrete, le bon est là ! Fait y aller!!!!
Ingrid
17 novembre 2016 at 17:12J’ai parfois cette impression aussi, celle de ne pas être vraiment complète totalement avec « que » 2 enfants. Ma dernière n’a pas 1 an et si je m’écoutait j’en ferais un troisième, là, maintenant, tout de suite. Alors je comprends tout à fait ça et je suis sure que très bientôt, ce trait unique ne le sera plus.
Karine
17 novembre 2016 at 17:33Je suis des ces mamans qui ont du attendre longtemps avant qu’un petit deuxième se niche au creux de mon ventre. Et chaque fois, on me disait que je devais déjà être ravie d’avoir eu un enfant et que mon envie n’avait pas de sens. Et que si ça ne se faisait pas, c’était parce que je n’étais pas prête. A l’inverse, combien de fois, j’ai du me justifier de ne pas avoir de deuxième enfant parce qu’un seul enfant, c’est pas bien!
Et moi, je rêvais d’une famille nombreuse.
Aujourd’hui, j’ai deux filles formidables, mais je sais aussi que je regretterai toujours le troisième. Il aurait pu avoir sa place entre mes deux filles. Parce qu’après ma petite dernière (à quarante ans), c’était trop tard…
Autant te dire que je comprends ton désarroi, ces tests que tu achètes au moindre retard, ces ventres arrondis que tu regardes…
Je te souhaite de vite avoir un petit ventre rond et un bébé à câliner. Je t’embrasse 😉
Petits Poulots
17 novembre 2016 at 18:38Je vous lis dans le train et cet article me fait pleurer car je connais ce sentiment, cette attention et ces déceptions! Cela fait presque 3ans que j’attends cette deuxième ligne sur les tests….mais elle reste en permanence toute seule! 3ans que j’ai ce vide dans le ventre et que j’ai envie de hurler chaque mois. Mes amies sont toutes tombées enceinte 1 fois ou même deux fois en me laissant sur le bord de cette route de la maternité. Et puis a 34 ans après 5 ans de mariage ce n’est pas bien vu, ca amène son lot de questions et de conseils….nous n’avons médicalement rien c’est dans ma tête ou c’est a cause de mes kilos en trop que j’ai pris avec les traitements. Bref cette douleur que vous vivez j’ai l’impression que c’est la mienne mais je pense que c’est celle de toutes les femmes en attente…..j’aimerais croire et pouvoir vous dire que notre bonheur finira pas venir et qu’un jour nous pourrons montrer fièrement ce ventre tout rond….j’aimerais qu’on puisse toutes se serrer un peu dans les bras pour que notre peine mutuelle s’évanouisse un peu. Je vous embrasse en nous souhaitant toutes des jours où le rêve rejoindra la réalité.
PS: où en est votre projet de boutique en ligne?
Cécile
17 novembre 2016 at 20:50Je vous suis depuis plusieurs mois maintenant, et j’aimerais tellement vous prendre dans mes bras et pouvoir vous ôter un peu de cette douleur qui vous ronge. Une amie très chère a vécu cette douloureuse épreuve également. Son premier enfant qu’elle a perdu au 9eme mois de grossesse. Elle a pris un peu plus de temps avant de pouvoir retomber enceinte mais elle a eu la chance de porter à nouveau la vie. Je sais que ça ne vous aide pas mais il faut vous laisse du temps. Passer du temps avec les gens que vous aimez, rattacher vous aux bonheurs dans votre vie, aussi petits soient-ils et vous verrez que la vie vous sourira à nouveau. Je vous embrasse et vous envoie des tonnes de courage!
Le monde de K
17 novembre 2016 at 21:52Je ne sais plus si je t’ai déjà confié cela, cette deuxième barre qui était devenue une obsession du quotidien, et qui bien sûr ne venait pas, et donc qui renforçait l’obsession…. Mais il y avait encore beaucoup de colère et de pensées noires. J’avais écrit, beaucoup, mais je ne lui avais pas écrit. A elle. Alors j’ai pensé que c’était le bon Moment, j’ai écrit une lettre à cette petite fille qui n’a jamais vu le jour, et j’ai pris l’avion pour l’Irlande. J’ai ramené de ce merveilleux voyage deux petites irlandaises…. Ce résumé est un peu réducteur parce qu’il occulte les doutes, les peurs, les moments d’effondrement, mais je préfère n’en garder que le meilleur, en te souhaitant de tout cœur que ce deuxième trait apparaisse bientôt. Ce qui ne manquera pas d’arriver, c’est une certitude….
Aso
18 novembre 2016 at 12:46Je lis ta souffrance et j’aimerais tellement en prendre un morceau. Tombée deux fois enceinte « par accident » j’ai fait une fausse couche. Les deux fois ou j’ai voulu un enfant, impossible de supporter cette attente et ces tests de grossesse négatifs. Au final ca a été quand même vite pour moi, mais chaque test négatif me rappelait mes échecs, je pleurais et pestais contre la terre entière.
J’aimerais te dire patience, j’aimerais te dire courage, j’aimerais prendre tes maux comme ceux de toutes les mères en souffrance. J’ai lu une fois que le plus dur pour les femmes aujourd’hui est d’apprendre à lâcher prise sur la fécondité qu’on ne peut pas contrôler. Dans un monde où on veut tout contrôler. C’est si vrai !
Tu as le droit de lancer d’autres projets en même temps, un 3eme enfant, un nouveau job, de nouvelles envies… écoute toi, écoute vous… Les obstacles sont là mais il faut garder confiance en les tiens (plus facile qu’en soi) et petit à petit tout ira bien.
Prends soin de toi
Marion
18 novembre 2016 at 14:42Un an d’attente avant chaque bébé, un an de doutes, de pourquoi pas moi, de et si ça ne venait pas… Mais la même joie de voir les deux barres…
Vous avez vécu quelque chose de si difficile votre corps préfère peut-être attendre, guérir un peu… Ça viendra vous l’aurez votre grande famille… Lina sera une super grande sœur et Edgar veillera sur tout ce petit monde…
Courage
Mountacala
21 novembre 2016 at 09:50Je vous suis depuis le départ d’Edgar (après une Une sur Hellocoton) et je vous souhaite plein de courage pour un double trait prometteur. Après ma fausse couche, j’étais obsédée et je voulais retomber enceinte. En vain alors que la première fois j’étais tombée enceinte très vite. Ma gynécologue m’a revu 3 mois après cette épreuve et m’a avoué que le psychologique joue énormément. Tellement que je n’ai jamais eu de retour de couches et qu’il a fallu redémarrer la machine avec duphaston. Puis j’ai lâché prise et il a fait son nid tranquillement mon petit Maxime. Le corps humain est tellement complexe… Bonne continuation.
delphine
7 décembre 2016 at 07:00Dans deux mois j’ai 40 ans, dans un mois Naomi à 11 ans … depuis 6 ans je crois, j’espère, je me bouffe de l’intérieur. Ma tête ne veut plus réellement d’enfant mais mes entrailles me crient le contraire. 2017 sera l’ANNEE où je prendrais la décision ultime Stérilet ou pas. Je vais devoir en discuter longuement avec mon conjoint, je vais pleurer beaucoup je le sais d’avance, mais je connais déjà le résultat.
aude
7 décembre 2016 at 14:43Chère Julie,
je découvre ton blog aujourd’hui, mon petit bonheur du jour, tes jolis mots.
je te lis, et je vois cet article dans lequel je retrouve ces sentiments par lesquels je suis passée si souvent. 4ans d’essai infructueux pour ma première, des examens, des traitements… douloureux, fracassants souvent. Les amies autour de soi qui tombent enceinte avant moi.. les remarques du genre: « un enfant vient quand il l’a décidé » qui font si mal dans nos tripes. et puis ces montagnes russes de sentiments ambivalents, espoir… désespoir… confiance… désillusion… je me reconnais à travers tes lignes en quelque sorte.
je ne pouvais pas passer par ici sans te laisser un petit mot d’espoir. car oui oui oui oui il y en a et je te souhaite de tout mon coeur que ton tour arrivera très vite! Mon bébé est arrivé, sans crier gare, un 2e petit trait apparu un soir… un doublon! une belle grossesse, pas sereine car non je ne pouvais pas être 100% confiante avec mon parcours. Puis une jolie petite fille 9mois après, des grands yeux ouverts sur le monde, ma merveille tant attendue. et ce « ouf » de soulagement… et la vie, elle qui nous a tant piétiné nous apporte de la joie, et me berce dans la douceur des moments partagés avec elle.
je t’envoie beaucoup de courage, de confiance et je me réjouis d’avance de continuer de te lire et d’un jour venir lire une jolie nouvelle par ici.